"Si la pensée parvenait à découvrir, dans les miroirs changeants des phénomènes, des relations éternelles qui puissent les résumer, on pourrait certainement parler d'un bonheur de l'esprit. À défaut d'être une trame nécessaire de la pensée, le désir d'unité correspond à une nostalgie, à un appétit d'absolu, à une impatience ontologique." Ces deux (belles) phrases proviennent de la première page de L'unité de la physique (Puf, 2000), republication au mot près de la thèse en philosophie des sciences d'Étienne Klein, soutenue en 1999. Elles sont surtout copiées-collées du Mythe de Sisyphe (Gallimard, 1942) d'Albert Camus. Cette même première page contient ensuite quatre phrases recopiées à partir d'ouvrages des philosophes des sciences Je...
Le philosophe des sciences préféré des médias a bâti sa carrière et sa légitimité scientifique à partir d'une thèse, soutenue en 1999, sur la quête de l'unité en physique. Elle a été publiée en 2000 par les Presses universitaires de France. Or, cette thèse est constellée de dizaines de paragraphes, ou même de pages entières, copiés-collés sans guillemets ni attributions. Des emprunts à une vingtaine d'auteurs et autrices, publié·es aussi bien dans des ouvrages pointus que dans des livres grand public. Confronté à notre recension, Étienne Klein a préféré garder le silence.
"Si la pensée parvenait à découvrir, dans les miroirs changeants des phénomènes, des relations éternelles qui puissent les résumer, on pourrait certainement parler d'un bonheur de l'esprit. À défaut d'être une trame nécessaire de la pensée, le désir d'unité correspond à une nostalgie, à un appétit d'absolu, à une impatience ontologique." Ces deux (belles) phrases proviennent de la première page de L'unité de la physique (Puf, 2000), republication au mot près de la thèse en philosophie des sciences d'Étienne Klein, soutenue en 1999. Elles sont surtout copiées-collées du Mythe de Sisyphe (Gallimard, 1942) d'Albert Camus. Cette même première page contient ensuite quatre phrases recopiées à partir d'ouvrages des philosophes des sciences Je...">