Le scénario se répète inlassablement… le PSG a de nouveau perdu des points en Ligue des Champions après avoir pourtant mené les débats face à son adversaire. Le manque de réalisme, encore et toujours… il s'explique peut-être par la peur qu'ont les joueurs du PSG dans cette compétition.
Qu’est ce qu’il s’est passé ?
Il s’est passé que le PSG a fait du PSG. Un match globalement maitrisé, tout de bien jusque dans les derniers mètres et dès qu’il faut terminer une action… la détresse.
Je veux bien essayer de vous inventer des problèmes tactiques ou autre pour essayer de changer de disque mais non c’est toujours la même chose.
Hier on est encore une fois meilleur que notre adversaire, on a plus d’opportunités, mais on perd parce qu’en face ils ont su maximiser leurs deux seules occasions quand nous on a encore 22 tirs pour un seul but.
4 matches, 80 tirs, 3 buts. Voilà nos stats en Ligue des Champions. C’est navrant, presque désolant.
Encore et toujours un problème de réalisme
Alors Luis Enrique n’avait pas d’explication hier « en 30 ans de football, je n’ai jamais vu ça » a-t-il dit.
Bon bah on va quand même essayer d’expliquer ce qu’on voit.
Cette équipe ne joue pas libérée quand elle joue en Ligue des Champions. Cette équipe a peur de cette compétition.
Alors ça ne se voit pas sur les parties centrales du terrain, celles qui nous permettent de mettre en place notre jeu et d’être collectivement au niveau voire au dessus de nos adversaires.
Par contre dans les zones de vérités, dans les surfaces de réparation, là où les sorts des rencontres se jouent, là on voit la fébrilité.
Défensivement ça va être celle de Nuno Mendes hier, celle de Donnarumma également.
Et puis offensivement celle de… bah tout le monde.
Cette pression ça se ressent dans le face à face au dessus de Barcola, ça se ressent dans la tête trop gentille de Marquinhos alors qu’il est dans les 6m.
Et bien sur ça se ressent dans le très très mauvais choix d’Hakimi qui préfère être le héros alors que s’il la donne à un de ses deux coéquipiers seuls bah y’a but.
Et d’ailleurs cette pression, elle ne va pas s’en aller avec l’explication « on a Gonçalo Ramos qui est blessé et quand il va revenir (comme c’est un pur attaquant) tous nos problèmes vont s’envoler ». Non c’est bien plus profond que ça et c’est pas lui rendre service d’avoir de telles attentes dès son retour de blessure.
La différence Ligue 1 / Ligue des Champions
C’est pas tant la différence de niveau en fait. C’est la manière dont on aborde mentalement ces rencontres.
Une action en Ligue 1 a moins d’importance qu’une action en Ligue des Champions. Parce qu’une action en Ligue 1 si elle est ratée, nos joueurs se disent « bon c’est pas grave, je vais en avoir une autre rapidement » et même si c’est pas le cas, les conséquences semblent bien moins graves (puisqu’on sait globalement que l’objectif final, le titre de Champion de France, sera atteint).
Du coup ces actions là de Ligue 1, on les aborde libéré, sans pression et quand on est libéré, on est meilleur. On est plus réfléchis et plus précis.
En Ligue des Champions nos joueurs se disent que chaque action est importante (et donc stressante). Déjà on sait pas quand sera la prochaine, mais en plus la finalité est looooin d’être certaine.
Du coup on se bloque, on se braque et on fait n’importe quoi.
Donc faut un déclic mental, pas simplement dire « bon ça va rentrer avec le temps », non il faut travailler pour savoir faire le vide quand ces moments-là se présentent.
Et puis il va falloir espérer qu’il n’est pas trop tard pour sauver cette campagne de Ligue des Champions ratée pour le moment.